6 techniques simples pour continuer à apprendre au travail
L’Entreprise apprenante, c’est ce monde idéal dans lequel nous pourrions ou devrions évoluer tous, tout le temps. En attendant les grands travaux à tous les étages, il y a sans doute des tactiques simples et efficaces à mettre en place pour développer ses réflexes d’apprentissage au quotidien
Dans l’imaginaire collectif, l’Entreprise apprenante, c’est ce monde idéal dans lequel nous pourrions ou devrions tous évoluer, tout le temps. C’est aussi souvent une cible à atteindre pour les directions des ressources humaines, très sollicitées par les équipes opérationnelles.
Concrètement, cette ambition se manifeste aujourd’hui par une prolifération d’outils et de programmes, digitaux, présentiels, censés répondre aux besoins de tous, tout le temps et partout.
Reste que si l’on en revient à la définition de l’entreprise apprenante, il s’agit “simplement” d’une structure dans laquelle tous les membres apprennent les uns des autres. Cette communication transversale permet l'émergence du vivant qu'il soit innovation, intelligence collective ou adaptation permanente à l'environnement. C'est ce qui assure le développement durable de l'organisation.
Alors, en attendant les grands travaux à tous les étages, il y a des tactiques simples et efficaces à mettre en place pour développer ses réflexes d’apprentissage au quotidien. Voici quelques pistes applicables dès aujourd’hui dans votre équipe.
1. Veiller régulièrement
Lire, se documenter, échanger avec des experts, quel que soit le moyen, rester à l’écoute sur son domaine d’expertise est sans doute le moyen le plus simple d’apprendre et de renforcer ses compétences dans le cadre de son activité professionnelle. Trivial ? Pas si évident, lorsque l’on observe le rythme et les cadences de travail dans certaines équipes. Cette veille peut s’organiser de manière assez simple en dédiant des pages horaires et des responsabilités aux différentes thématiques qui vous semblent pertinentes. Cette organisation peut être individuelle, mais ses effets seront démultipliés si elle est partagée. Ce travail de veille occupera peu de temps chaque individu, 1 ou 2h par semaine, et pourra être synthétisé et restitué à l’ensemble de l’équipe en quelques minutes à l’occasion d’un point collectif mensuel ou bimensuel.
Pour s’y mettre tout de suite
Se connecter à twitter, suivre les experts et s’abonner aux hashtags de votre domaine.
2. Casser les silos
Plus l’organisation est grande, plus il y a de chances que 2 personnes partagent des centres d’intérêt communs, en rapport avec leur activité. Or, ces structures, souvent établies, tendent vers une organisation très verticale avec des périmètres délimités. Si ce fonctionnement garantit une forme d’efficacité opérationnelle quand le cap est clair, il souffre également de ce cloisonnement lorsque des sujets nouveaux, des opportunités apparaissent. Dans ces cas de figures, il est pertinent de créer des communautés d’intérêt dans lesquels les personnes souhaitant creuser dans la même direction peuvent échanger. Celles-ci peuvent aller d’un simple canal de discussion, jusqu’à des rendez-vous physiques pour formaliser le résultat de leurs recherches pour réussir à en parler autour d’eux.
Pour s’y mettre tout de suite
Créer un espace d’échange (canal de discussion et dossier partagé) pour centraliser vos idées. Vous pouvez aussi vous procurer la box Susciter l'intérêt pour formaliser votre discours 😉
3. Adopter la posture du néophyte
Dire qu’on ne sait pas n’est pas toujours aisé en entreprise. En effet, ne pas réussir une tâche du premier coup est malheureusement souvent perçu comme un échec ou pire comme un signe d’incompétence. Accepter que le travail ne soit plus l’unique lieu de l’exécution mais aussi celui de l’apprentissage, c’est permettre à chacun(e) d’exprimer son désir, son besoin, son envie de découvrir de nouveaux domaines. Ca exige nécessairement de la bienveillance et une certaine forme d’exemplarité pour ne pas avoir peur ou honte demander des conseils et de l’aide à celles et ceux qui savent, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’organisation. Dans ces situations, pensez à apporter de la valeur au temps que ces experts vous accordent, par exemple une invitation à déjeuner ou un service en retour.
Pour s’y mettre tout de suite
Prendre une feuille et un crayon et noter les noms des 5 relations professionnelles qui peuvent vous aider sur le sujet qui occupe votre attention aujourd’hui.
4. Travailler en binôme
Inspiré du pair programing des équipes de développement informatiques, le travail en binôme consiste à bloquer un créneau horaire chaque semaine durant lequel les deux personnes travaillent sur une problématique de l’une d’entre elles. Cela peut être la relecture d’un document, la construction d’une offre, le design d’une solution technique. L’intérêt réside dans l’apport de l’oeil extérieur de son binôme mais également la remise en cause de certains postulats qui peuvent réduire notre champ de vision. Technique à bien cadrer au niveau du timing car les discussions sont souvent très riches. Pensez également à permuter fréquemment les binômes et les rôles au sein de ces derniers.
Pour s’y mettre tout de suite
Connecter un robot à Slack ou à vos emails pour faire des paires. Une boîte avec vos prénoms sur des papiers fonctionne aussi.
5. Être à l’aise dans l’inconfort
Rien de mieux que de se lancer sur un nouveau projet pour apprendre. Accepter un défi sur une problématique que l’on connaît peu, c’est se mettre dans les dispositions d’un apprentissage accéléré. Cette démarche exige de faire un travail sur soi-même, d’accepter de naviguer à vue, de tester, de se tromper, de lutter contre nos biais de pensée souvent façonnées par des années de travail. Prendre une mission a priori inconfortable, c’est aussi développer ses capacités à aller chercher l’information là où elle est et à s’entourer des personnes compétences pour vous aider à avancer. Cet exercice permet d’ancrer durablement des réflexes de flexibilité, de curiosité et de réactivité.
6. Partager le savoir
Avoir des connaissances sans les partager, c’est se mettre au niveau de celui qui n’a pas d’idées (Thucydide). Organiser l’information dans son équipe exige rigueur et créativité. Cette transmission doit être motivée par l’envie d’accélérer la montée en compétences de ses collègues. Démultiplier la recherche et optimiser le temps de restitution permet à l’équipe de progresser plus vite et d’aller plus loin. Cette volonté de partage développe également la cohésion et l'entraide entre ses membres, effet secondaire plutôt utile.
Pour s’y mettre tout de suite
Mettre en place une bibliothèque dans votre bureau dans laquelle chacun(e) pourra partager ses lectures (avec une courte fiche de lecture) et piocher dans celles des autres.
Conclusion
Sous-jacent à l’ensemble de ses initiatives, le besoin de rythmer le travail de l’équipe est fondamental pour allouer correctement temps et ressources à ces sujets, tout en maintenant une efficacité opérationnelle.
Pour y parvenir :
- Prenez un moment pour identifier les sujets que chacun veut creuser,
- Sélectionnez ensemble la ou le meilleur(e) candidat(e) pour le faire avancer chacun des sujets,
- Choisissez la ou les tactiques, parmi les 5 présentées, que vous voulez utiliser,
- Fixez-vous un indicateur pour chaque sujet,
- Donnez-vous rendez-vous dans 1 mois pour faire un premier bilan et ajuster votre mode de fonctionnement sur la période suivante. 🔁
Vous observerez que l'apprentissage et le partage de connaissance sont un excellent ciment de la cohésion et l'alignement des équipes. Bon courage et bon apprentissage !
Teambakery aide chaque mois des centaines de collègues à mieux travailler ensemble. Comment ? En vous livrant directement au bureau une expérience à vivre en équipe le temps d'une réunion ou d'un déjeuner pour trouver vos repères, développer des compétences situationnelles et atteindre vos objectifs ensemble.