Le coût caché de nos décisions - AFAM #83

Le coût caché de nos décisions - AFAM #83
Photo by Drahomír Hugo Posteby-Mach / Unsplash
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En décembre, notre newsletter hebdomadaire portera sur la charge mentale.

Pour vous aider à préparer 2024, on va se demander ce qui cause la charge mentale, et explorer les solutions qui existent pour lâcher du lest.

Le sujet du jour ? La prise de décision.

En moyenne, ce n'est pas moins de 35.000 décisions par jour qui sont prises par notre cerveau.

La plupart du temps, notre cerveau fonctionne en pilote automatique. Il prend des décisions sans même qu’on en ait conscience : ce sont nos habitudes.

Mais parfois, on fait face à une situation où la bonne action à faire n’est pas évidente : c’est là qu’interviennent les circuits de la prise de décision dans le cerveau.

Qu'est-ce qu'une décision ? Quel est son coût caché ? Comment préserver son énergie ?

C'est ce qu'on va décortiquer aujourd'hui.

1) Qu’est-ce qu’une décision ?

Dans notre cerveau, c'est le cortex préfrontal, en charge du contrôle exécutif, qui nous aide à décider.

Décider, c'est faire un choix face à une situation ambigüe, où la bonne réponse n'est pas évidente.

Notre cortex suit alors un process simple :

  • il pèse le pour et le contre
  • il prend en compte les souvenirs passés de situations similaires
  • il écoute les émotions et motivations contradictoires qui émergent

Selon son tempérament et sa manière de fonctionner, on peut préférer :

  • attendre d'être dans l'urgence pour décider
  • éviter les décisions douloureuses (parce que les émotions qui leurs sont liées nous submergent)
  • favoriser les récompenses immédiates aux récompenses différées (parce qu’elles sont plus saillantes et nous motivent davantage)

Chaque jour, on prend aussi une multitude de petites décisions rapides : en réponse à un mail, à une question d'un collègue, dans notre vie perso.

Mises bout à bout, toutes ces décisions vident peu à peu le réservoir d'énergie dont on dispose.

Résultat : nos décisions sont moins réfléchies, plus impulsives, moins qualitatives...

Et c'est souvent trop tard qu'on prend conscience du coût caché des décisions.

2) Le coût caché des décisions

Certaines personnes, dans leur travail, doivent prendre énormément de décisions chaque jour.

À la longue, ça les fatigue énormément au point de les mener à l’épuisement mental, puis physique.

Le psychologue américain Roy Baumeister parle de "fatigue décisionnelle".

Prendre une décision n’est pas une action anodine. Chacune d'entre elles vide notre jauge de volonté.

Notre stock d’énergie pour les prendre est limité chaque jour, et se restaure notamment par le sommeil.

C’est pour ça que certains entrepreneurs choisissent de limiter leur nombre de décisions par jour, en s’habillant par exemple toujours de la même façon pour ne pas avoir à y réfléchir le matin (on pense aux cols roulés de Steve Jobs ou aux t-shirts de Mark Zuckerberg).

Toute cette énergie économisée sur une multitude de micro-décisions permet de l’allouer à d’autres décisions plus importantes, qui ont plus d’impact.

Quoi qu'il arrive, qu'on soit entrepreneur ou salarié, la question cruciale qui guide chaque journée c’est : "qu’est-ce que dois faire aujourd’hui ?"

Autrement dit : comment vais-je allouer mon temps et mon énergie ?

Et en général deux options s’offrent à nous :

  • soit on fait ce qu’on a envie/est obligé de faire (fonctionner par habitude, ou traiter les urgences)
  • soit on réfléchit à ce qui aurait le plus d’impact pour atteindre nos objectifs (ex : se pencher sur un sujet de fond)

Sauf que le problème, c’est le fait même de se poser la question chaque jour et de devoir décider.

Et dans les deux cas, ça consomme de l'énergie !

Mais alors, comment s'organiser pour prévenir cette fatigue décisionnelle ?

Voici quelques pistes.

3) S'organiser pour décider

Dans l'exemple qu'on vient de voir, l’erreur typique est de confondre 2 moments bien différents :

  • les moments pour décider
  • les moments pour exécuter

S'organiser, c'est notamment distinguer ces deux moments pour libérer sa charge mentale.

C'est mettre en place des rituels pour rester ancré, malgré les urgences et les imprévus.

Parce qu'en tant que manager, le risque de se disperser est énorme !

L’enjeu est crucial si on veut développer son impact et sa carrière, sans se faire consumer par le stress.

Une bonne organisation se joue à deux niveaux : macro et micro.

Niveau macro : les objectifs pour garder le cap

Les objectifs qu'on se fixe sont là pour servir une vision : où veut-on être dans tel horizon de temps ?

Clarifier ses objectifs, aussi bien au niveau individuel que collectif, permet d'avoir une direction.

Et c'est cette direction claire qui aide à mieux prioriser quand le chaos revient.

Les objectifs sont comme un filtre. Face à une sollicitation, une information, une urgence à traiter, on peut se demander : est-ce que ça sert nos objectifs ?

Si oui, on décide vite et on passe à l'action.

Si non, on dépriorise et on revient dessus plus tard.

Distinguer les deux, c'est préserver son "énergie décisionnelle" pour les décisions qui comptent vraiment.

Mais comment gérer tout ce flux d'informations ? Comment s'assurer de ne rien oublier ? Ça se joue dans les réflexes du quotidien.

Niveau micro : des rituels pour rester ancré

La boîte de réception (inbox)

On a tous une boîte de réception par défaut : notre boîte mail. À laquelle on rajoute aujourd'hui le chat interne, comme Teams ou Slack.

Tous les messages à traiter se retrouvent dans ces “inbox”. C’est pour ça que certaines personnes s’envoient des mails à elles-mêmes pour s’assurer de revenir sur des idées ou des ressources intéressantes croisées par-ci par-là.

Sauf qu’une boîte mail, ça ne sert pas à ça.

Il faut d’autres boîtes de réception et notamment :

  • une pour les notes/idées/ressources
  • une pour les tâches/décisions

L'intérêt d'une inbox, c'est de pouvoir capturer très rapidement les choses pour pouvoir les ranger dedans.

Ça permet de s'assurer de s'en souvenir, tout en évitant de prendre une décision à ce sujet.

Ça évite surtout d'encombrer la to-do list qui peut grossir dangereusement et rajouter une charge mentale difficile à gérer.

Mais un nouveau problème émerge : comment penser à revenir sur tout ce qu’on a capturé au quotidien ? Comment faire confiance à ce système ?

C’est là que la Weekly Review (revue hebdomadaire) entre en jeu.

La Weekly Review

La Weekly Review est un rituel très utile, qui a lieu a minima chaque semaine (ou plus souvent si le contexte le nécessite).

Le Weekly Review permet, en 1 heure, de prendre des décisions sur les priorités du moment et ce sur quoi on doit avancer.

C’est là que tout ce qui a été capturé dans les inbox pendant la semaine est passé en revue : mails, agenda, dossiers bureau et téléchargements, notes, tâches…

C’est à ce moment là, la tête reposée, l’esprit clair, qu'on peut décider, en mode "batching" :

  • Est-ce que cette ressource / ce sujet est vraiment important à explorer en ce moment ? Ou est-ce que ça avait l’air important mardi dernier mais ce n'est plus une priorité ?
  • Est-ce que cette tâche est prioritaire ? ou est-ce que je la garde en note pour plus tard car ce n’est pas le moment pour l’instant ?

Mettre en place ce “check-point” hebdomadaire aide à prendre toutes ces petites décisions de façon plus intentionnelle, et sans s'épuiser à devoir les enchaîner pendant la semaine, en mélangeant celles qui sont importantes de celles qui ne le sont pas.

Ça permet d'être sûr à 100% que rien n'est oublié, que rien n'est passé entre les mailles du filet.

Et le mieux, c’est que c’est un moment vraiment plaisant à faire, qui permet de mettre de l'ordre, de gagner en clarté, et d'augmenter notre sentiment de contrôle (qui manque cruellement quand la charge mentale devient insoutenable).

Conclusion

Prendre des décisions, c'est dur et ça consomme de l'énergie.

Quand on est manager, un de nos rôles principaux est justement de prendre chaque jour les bonnes décisions, parfois grandes, parfois minimes.

Dans tous les cas, elles ne sont pas anodines. En s'accumulant, elles peuvent drainer notre volonté, et nuire à la qualité des suivantes.

Prendre conscience que notre charge mentale est liée à la nécessité de prendre des décisions chaque jour, c'est mieux clarifier le problème - pour mieux agir dessus.

S'assurer que nos objectifs et notre direction sont clairs, et mettre en place des réflexes simples au quotidien, c'est la clé pour soulager sa charge mentale.

Le mieux, c'est qu'une fois ces réflexes en place chez soi, on peut aider les membres de notre équipe à faire de même, et gagner en autonomie.

C'est tout pour cette semaine !

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À la semaine prochaine !

Baptiste