AFAM #48 - Connaissez-vous l'inverse de "feedback" ?
Cette semaine :
🌾 Au moulin : Le "feedforward", vous connaissez ?
🔥 Au four : Comment éviter une réunion inutile ?
🍪 À emporter : 3 pépites à partager entre collègues
Sans plus attendre, c’est parti !
Le "feedforward", vous connaissez ?
En tant que manager, on connaît tous l'importance du feedback.
Faire des retours sur les livrables ou les comportements des membres de notre équipe, c'est la clé pour qu'ils progressent.
Sauf que le feedback peut ĂŞtre contre productif dans certains cas :
- si on se focalise sur un élément passé qui, de toutes façons, ne peut pas être changé
- si le feedback glisse du comportement ("ça me gène que tu n'arrives jamais à l'heure") à la personne ( "j'en ai marre que tu sois le retardataire de service")
Une solution possible ? Pratiquer le feedforward.
Vous l'aurez remarqué, feedforward est l'exact inverse du feedback.
Contrairement au feedback qui concerne un élément passé, le feedforward est orienté vers le futur.
Faire un feedforward, c'est proposer une ou plusieurs options pratiques pour qu'une situation ne se reproduise plus.
Une bonne façon de le formuler, c'est de commencer par "La prochaine fois, ..."
Le feedforward comprend aussi des risques. Notamment celui de donner des conseils non-sollicités qui peuvent être perçus comme infantilisants.
Pour éviter ça, vous pouvez simplement demander l'accord avant de donner votre conseil ou votre recommandation.
Par essence, le feedforward se veut moins directif. Certaines personnes sont très sensibles aux feedbacks négatifs, et cette pratique permet de cultiver la sécurité psychologique de son équipe.
Une dernière manière de pratiquer le feedforward, indirecte cette fois, est d'instaurer des rituels de communication dans son équipe :
- Profitez par exemple des 1to1 pour poser davantage de questions, et offrez votre aide si nécessaire.
- Dans les points d'équipe, focalisez-vous sur les solutions et les options futures plutôt que de débattre autour d'actions passées qui ont mal tourné.
Bien sûr, certaines situations nécessitent des feedbacks directs et pas forcément agréables à entendre. Tout est question de dosage.
Mais vous serez étonné de voir à quel point un feedforward bien formulé influence positivement les comportements, et ce de manière presque immédiate !
Comment éviter une réunion inutile ?
On passe en moyenne 8 heures par semaine en réunion. Il y a sans doute un moyen d'optimiser les choses pour n'assister qu'aux points lors desquels on a un rôle personnel à jouer.
La situation :
On m’invite à une réunion à laquelle je n’ai a priori pas de raison d’assister, comment l’expliquer à mes collègues sans les vexer ?
Voici 4 actions simples pour améliorer vos réunions.
Questionner votre présence
Commencez par demander à votre collègue l’ordre du jour et pourquoi votre présence est requise : il se peut que certains éléments vous échappent. Une fois le contexte clarifié, exposez la priorisation que vous souhaitez faire entre votre présence et le travail sur un autre projet, par exemple.
Proposer de l’aide pour la réunion
Ne pas assister à cette réunion ne doit pas signifier que vous vous désintéressez du sujet ou que vous n’avez pas de rôle à jouer. Vous pouvez par exemple suggérer de passer 5 ou 10 minutes en début ou fin de séance pour éclaircir un point spécifique. Vous pouvez également proposer d’aider en amont.
Suivre les actions
Si votre présence n’est pas requise, veillez toutefois à suivre le compte-rendu des actions prises ou à prendre pour rester informé et réaliser celles qui vous incomberaient.
Débriefer avec votre collègue
Prendre 2 minutes pour discuter avec votre collègue et savoir comment cette réunion s’est déroulée vous permettra de vérifier avec lui que votre absence n’a pas été bloquante. Cela vous aidera aussi à pérenniser ce fonctionnement asynchrone.
Conclusion
La volonté d'éviter les réunions inutiles illustre le besoin d'améliorer la gestion du temps dans votre équipe. Si vous souhaitez creuser le sujet avec vos collègues, il y a une de nos box à partager qui peut grandement vous y aider !
- Quels sont les deux grands types de gestion du temps ? Paul Graham nous aide Ă y voir plus clair.
- Des têtes bien remplies aux têtes bien faites : pourquoi les compétences humaines vont devenir cruciales ?
- Mettre en pratique ce qu'on apprend en formation : quelques conseils Ă appliquer sans tarder.
C'est tout pour cette semaine !
Quand ça sera le bon moment, voici 3 façons dont on peut vous aider :
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Ă€ la semaine prochaine !
Baptiste.